Index
Suivante
Précédente
AUTOUR DE NEVERS • P.-L.-M. SAISON THERMALE 1902

P.-L.-M. SAISON THERMALE 1902

CHEMINS DE FER PARIS⁃LYON⁃MÉDITERRANÉE

SAISON THERMALE 1902

SAVOIE • AUVERGNE • DAUPHINÉ
NIVERNAIS • FRANCHE-COMTÉ • PROVENCE

Sur le réseau P.L.M.

P.L.M. ! Que de visions évoquées, souvenirs radieux et pleins de nostalgie pour les uns ; pour les autres, désirs ardents encore irréalisés ! Quelle formule magique a jamais valu ces trois lettres !

Que nous les lisions sur une voiture qui passe surchargée de bagages, qu’elles rayonnent soudain dans le ciel bleu d’une affiche pleine de couleur et de soleil, qu‘elles flamboient au flanc d’une locomotive haletante, toute prête à s’élancer… toujours et partout les trois lettres magiques mettent le feu à nos imaginations, résonnent à nos oreilles comme un appel plein de promesses !

Que nous les lisions sur une voiture qui passe surchargée de bagages, qu’elles rayonnent soudain dans le ciel bleu d’une affiche pleine de couleur et de soleil, qu ‘elles flamboient au flanc d’une locomotive haletante, toute prête à s’élancer… toujours et partout les trois lettres magiques mettent le feu à nos imaginations, résonnent à nos oreilles comme un appel plein de promesses ! La canicule verse l’ardeur de ses rayons sur nos crânes en fusion, les pavés eux-mêmes transpirent et évaporent leurs miasmes malsains, l’asphalte incandescent brûle nos semelles… P.L.M. ! c’est comme un souffle frais qui passe ! C’est l’air pur et vivifiant des grandes altitudes, c’est la houle blanche des neiges éternelles parmi le hérissement des pics géants, le grand fleuve figé des glaciers zébrés d’azur… c’est la nappe frigide des lacs bleus enchâssés dans les monts, le murmure mouillé des cascades et des torrents… Le ciel lourd pèse sur nos têtes comme un linceul noir ; fouaillés par la bise aigre, les squelettes des arbres entrechoquent leurs os et le jour n’est plus qu’un entracte dans la nuit… P.L.M. ! C’est comme un rayon de soleil qui nous réchauffe le coeur ! C’est la sensation soudaine d’un printemps perpétuel, d’un air lumineux et tiède où s’épanouissent des fruits d’or et des fleurs rares… P.L.M. ! C’est la Côte d’Azur, le plongeon des Alpes dans l’indigo, le porphyre rouge de l’Estérel flambant sur le flot bleu, sous l’ombrelle verte des pins !

Et pour vous, troupe innombrable, hélas ! des malades et des souffrants, les trois lettres ne sont-elles pas espoir et joie ? Derrière elles, ne lisez-vous pas les noms fameux des fontaines de Jouvence et des sources de vie ?… P.L.M. ! Cela ne veut-il pas dire Vichy, Aix-les-Bains, Uriage, la Mouillère, Bourbon-Lancy… et tant d’autres ? P.L.M. ! P.L.M. ! Pour tous, en toutes saisons, c’est la fanfare joyeuse qui sonne le branle-bas du départ… En route !…

Tout à l’heure, des bords du Rhône, nous admirions les premiers reliefs des Cévennes et du massif central : là encore des enchantements nouveaux nous attendent. C’est la ligne du Bourbonnais qui nous y conduira : par Montargis, elle va rejoindre la Loire à Gien, où la masse sombre d’un beau château du XVe siècle se mire dans la grande coulée argentée du fleuve. Cette grande coulée, nous allons la côtoyer fidèlement jusqu’à Nevers, admirant au passage Briare, Cosne, Sancerre, la Charité, la coquette station de Pougues.

Les eaux de Pougues jouissent d’une réputation méritée pour le traitement des maladies des voies urinaires, et tout spécialement de la gravelle.

La dose à laquelle on boit l’eau de Pougues est de trois à quatre verres, le matin, en commençant, puis on l’élève graduellement jusqu’à sept ou huit. À plus haute dose elle serait un peu laxative.

Beaucoup de malades l’associent au vin pendant le repas. D’autres la prenne en bains et en douches.

En prenant à Nevers le train qui se dirige vers Autun et Chagny, nous ne tarderions pas à voir se profiler à l’horizon le moutonnement boisé du Morvan : c’est au pied même de ces charmants petits monts que se trouve Saint-Honoré-les-Bains, dont les eaux sont très efficaces contre les maladies de la peau : eczéma, impétigo, lichen, l’anémie et ses dérivés. Elles sont souveraines dans les maladies des femmes, mais c’est le traitement des affections pulmonaires qui a constitué à peu près de tous temps leur spécialité. Il est très peu de catarrhes du larynx, de la trachée ou des bronches qui ne cèdent devant leur emploi, surtout quand ils se rattachent à la diathèse strumeuse, si commune chez l’enfant.

 
P.-L.-M. SAISON THERMALE 1902
RÉFÉRENCE