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LE BARRAGE DE BORT-LES-ORGUES (1942-1953)

“ Les travaux de Bort-les-Orgues (Corrèze), pièce maîtresse placée en tête d'aménagement de la Dordogne par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, ont été entamés seulement en 1942 et achevés par la SNCF. Ralentis par la guerre, les restrictions qui suivirent et d'importants problèmes géologiques (déficience du rocher d'ancrage de rive gauche), ils conduisirent à une mise en service du premier groupe en 1953. ” ... et à l'abandon de la section Eygurande-Merlines - Bort-les-Orgues.

“ Haut de 124 mètres sur ses fondations et d'une longueur en crête de 390 mètres, le barrage de type poids-voûte en béton créait un vaste réservoir de 477 millions de m³ et une chute brute de 114 mètres. La salle des machines, abritée sous un toit au pied du barrage, comprenait deux groupes identiques composés d'une turbine Francis verticale de 136 000 CV couplée à un alternateur de 100 000 kVA, alors les plus puissants d'Europe occidentale. Un troisième groupe en contre-pression réunissait une turbine Kaplan de 31 000 CV à un alternateur de 25 000 kVA. Il turbinait les eaux dérivées de la Rhue vers le lac de Bort. La modernisation de 1986 a conservé trois groupes mais fait passer leur puissance à 253 MVA. ”

“ Placés sous la direction de Marcel Mary, les travaux de génie civil pensés par le cabinet Coyne et Bellier ont été réalisés par les Entreprises métropolitaines et coloniales (anciennement Établissements Léon Dubois). Les turbines furent livrées par Alsthom (136 000 CV) et Neyrpic (31 000 CV) alors que le marché des alternateurs revint à la CEM (1000 000 kVA) et à AEG (25 000 kVA).

L'aménagement d'une esthétique soignée signée par l'architecte Henri Marty, reste marqué par l'emploi à grande échelle d'éléments en béton préfabriqué, le parement aval en escalier et l'évacuateur de crue en « saut de ski ». ”