« En 1870, la guerre franco-prussienne a modifié profondément le fonctionnement de la ligne de Paris à Bâle – inaugurée le 15 février 1858 – et la petite station de Montreux-Vieux devient subitement gare frontière allemande. Elle connaîtra un développement fulgurant.
L’ensemble du trafic doit alors faire halte à la douane de Montreux-Vieux et de nombreux entrepôts sont érigés pour les marchandises qui devaient être transbordées des wagons de la Compagnie de l’Est vers ceux du Réseau Alsace-Lorraine, et réciproquement, en raison de l’absence de convention permettant aux matériels roulants de franchir la frontière.
La gare Montreux-Vieux comprenait avant la 1ère Guerre Mondiale trois sections : une section voyageurs et deux sections marchandises en petite et grande vitesse. Elle occupait 142 employés, dont 6 chefs de gare et était pourvue d’un château d’eau, d’une rotonde dotée d’un pont tournant pour le stockage et la réorientation des locomotives, et d’un poste d’aiguillage qui commandait 44 blocs, et de 5 grues.
Après la 1ère Guerre Mondiale, la gare perd rapidement de son importance et ses bâtiments qui s’étendaient sur plusieurs centaines de mètres sont détruits les uns après les autres.
Seuls subsistent la tour et l’ancien bâtiment administratif acquis en 2013 par la Commune pour y installer un restaurant.
Les passages à niveau ont été supprimés en 1974 grâce à la construction d’un pont sur la voie ferrée. Une passerelle pour piétons a été érigée en 1993.
La ligne est actuellement empruntée par les TER et les TGV entre Belfort-Montbéliard et Mulhouse. »
Panneau d’information réalisé par la Commune de Montreux-Vieux d’après l’ouvrage de M. Daniel Lougnot « La Belle Époque des 3 Montreux » publié en 1984.
