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LIGNE CORBEIL-ESSONNES - MELUN - MONTEREAU • VULAINES-SUR-SEINE-SAMOREAU

 

SOUS-STATION « SAMOREAU »
SOUS-STATION « SAMOREAU »
LIGNE 746 CORBEIL-ESSONNES - MONTEREAU • PK 76
 
10/04/2019 • 12:39 • SAMOREAU (77) • 48° 24' 49,1" N , 02° 45' 30,3" E

TRAVAUX D'ÉLECTRIFICATION - LES SOUS-STATIONS [*]

“ Les sous-stations réparties sans réserves étant plus nombreuses que les sous-stations espacées avec réserves, il convenait de simplifier le plus possible les installations accessoires tout en facilitant le remplacement des appareils avariés ; la commande à distance dont il serai parlé plus loin conduit par ailleurs à s’affranchir de la tradition consistant à traiter une sous-station comme une petite centrale.

Sur Paris-Lyon, l’interchangeabilité et la maniabilité du matériel ont été poussés au maximum. Il ne sera pas fait de démontage de matériel dans les sous-stations : donc plus de salle de décuvage (par rapport à Paris-Le Mans, par exemple, on gagne un local de 100 m² environ sur une hauteur de deux étages) ; plus aucun appareil de manutention ou de levage important (chariot, portique de déchargement, monorail, pont roulant, etc.). L’ensemble de la sous-station est surélevé de 60 cm. par rapport à la voie d’embranchement ; tous les gros appareils (transformateurs et redresseurs) sont montés sur galets et peuvent être directement amenés sur la plateforme d’un wagon. Les remplacements d’appareils deviennent ainsi très faciles et, en même temps qu’on économise les installations de levage, on réduit la surface du poste extérieur par la suppression des voies auxiliaires de manutention.

D’une manière générale, les dispositions adoptées pour les postes extérieurs se réduisent donc à deux types :

1° les postes extérieurs des sous-stations alimentées par les deux lignes à 60 kv. (sous-stations à deux ou trois groupes) couvrant une superficie de 70 m. sur 30 mètres.

2° les postes extérieurs des sous-stations alimentées par une seule des lignes de 60 kv. (sous-stations à un groupe de Paris-Dijon) dont les dimensions se réduisent à 30 m. sur 20 m.

Le bâtiment a été, lui aussi, abaissé et allégé, par l’usage de câbles souterrains pour la sortie des feeders alimentant les caténaires. Quant au « tableau » d’autrefois auquel aboutissent toutes les commandes, partie noble des grands postes et des centrales, traité le plus souvent avec un grand luxe, mais qui n’a plus sa raison d’être puisque les sous-stations sont commandées normalement à distance, il a été « éclaté » en plaçant des panneaux de commandes individuels à côté de chaque appareils ou de chaque groupe d’appareils. Il en résulte une grande simplification dans le câblage.

On a, en somme, décomposé la sous-station en un certain nombre d’éléments, traités séparément avec leurs propres commandes et leur propre appareillage. Mais, on s’est ingénié à rassembler ces éléments de façon à ne pas trop disperser les manœuvres et à retrouver, autant que possible, un centre de commandement à l’intérieur de la sous-station. On est ainsi arrivé pour les sous-stations de Paris-Lyon à concevoir un bâtiment à un seul étage dans lequel viennent se grouper, avec leurs tableaux individuels, les cellules de redresseurs, la salle des auxiliaires, les disjoncteurs 1.500 V.

Finalement, une sous-station de Paris-Lyon à deux groupes de 4.000 kw. représente une surface couverte un peu plus faible que celle d’une sous-station de Paris-Le Mans, toutes deux avec groupes de 2.000 kw.

Dans chaque sous-station, le bâtiment est implanté le long de la voie de desserte ; nous y trouvons successivement : la ou les cellules des redresseurs qui débouchent sur un couloir de manutention, la salle 1.500 V., la salle des services auxiliaires, celle de batterie, un petit magasin et une chambre pour un agent de passage.

Les cellules de redresseurs sont séparées du couloir de manutention par une cloison dans laquelle est encastré le tableau de groupe, qui porte les relais de contrôle et de protection, les appareils de mesure et les commutateurs permettant d’assurer à pied-d’œuvre la conduite du groupe.

Chaque cellule comporte le redresseur proprement dit et ses auxiliaires immédiats : transformateurs d’allumage et d’excitation, inductances d’anodes et d’amortissement, groupe de polarisation (éventuellement aéroréfrigérant).

La salle 1.500 V. contient les disjoncteurs de groupes et ceux des départs de feeders, qui forment avec la barre 1.500 V. un ensemble blindé, les disjoncteurs eux-mêmes étant montés sur galets, rendant aisé leur remplacement. Un « relais de terre » qui commande le déclenchement de tous les disjoncteurs en cas d’amorçage à la masse, protège spécialement cet ensemble, d’ailleurs cloisonné et dont chaque compartiment est muni de verrouillages, de telle sorte qu’on ne peut y accéder qu’après un complet isolement de chaque appareils intéressés. ”

RÉFÉRENCE