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LE CANON DE COUCY OU LA LÉGENDE DE LA FAUSSE « BERTHA »

 

LES BERTHAS
par François Honoré

“ Le premier obus tombe sur le quai de Seine, le 23 mars 1918, à 7 h. 15 du matin.

Les projectiles se succèdent à des intervalles moyens de 10 à 15 minutes, et, à la fin de la journée, on constate 18 points de chute à l'intérieur de Paris. Au quatrième coup, M. Kling, sur le vu des éclats, ne craint pas d'affirmer que les projectiles sont lancés par un canon installé sur un point du front qui ne peut se trouver qu'à une distance minimum d'une centaine de kilomètres. On se moque de lui... jusqu'au communiqué officiel que publie Le Temps. Le vendredi saint, 29 mars, un seul obus tombe sur Paris, mais il atteint l'église Saint-Gervais où l'écroulement d'une partie de la voûte fait plus de cent victimes. Après le 30, les projectiles deviennent plus rares, certains jours même les berthas se taisent. L'obus du 27 avril est le dernier de la première série. Les berthas installées dans la région de Laon sont hors d'usage. Paris respire.

Un mois plus tard, jour pour jour, le 27 mai, le tir reprend, très irrégulier et très espacé. Il cesse le 10 juin.

Une troisième série commence le 15 juillet et Paris reçoit son dernier projectile sur le boulevard Ney, devant la caserne Clignancourt, le 9 août, à 13 h. 48. Quelques minutes plus tard, deux obus tombent en dehors des fortifications, à Saint-Denis et à Aubervilliers. C'est fini. ”

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