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REVUE DE PRESSE • 1939-1940 • AVRIL 1940

NOTRE MÉTIER (SÉRIE DE GUERRE) • 15 AVRIL 1940 • NOS ATELIERS ONT RECOURS À LA MAIN-D’ŒUVRE FÉMININE AUXILIAIRE

 

NOS ATELIERS
ONT RECOURS À LA MAIN-D’ŒUVRE
FÉMININE AUXILIAIRE

La pénurie de main-d’œuvre qui se fait actuellement sentir dans l’industrie, notamment aux Chemins de fer, rend indispensable, ainsi que le précise une récente communication officielle du Ministère du Travail, l’utilisation de la main-d’œuvre féminine.

Avant les hostilités, la S.N.C.F. n’utilisait guère, dans ses Ateliers et Dépôts, les femmes auxiliaires que pour les travaux de bureaux ou de femme de ménage.

Dès la mobilisation, la nécessité de remplacer les cheminots appelés aux armées, nous a contraints d’employer les femmes dans divers autres postes.

Au début, elle furent surtout utilisées à des travaux de nettoyage, à l’entretien des vestiaires, à la distribution dans les Magasins, la conduite des chaudières de chauffage central, l’entretien des générateurs acétylène. Puis, les femmes formèrent la majorité de la main-d’œuvre employée aux fabrications de projectiles. Par la suite, devant la qualité des résultats obtenus, il a été reconnu possible d’étendre l’emploi de la main-d’œuvre féminine à des travaux plus délicats et d’ordre plus techniques, mais exigeant plus d’attention et de soin que d’efforts physiques.

Nombreux sont les exemples qui pourraient être cités. C’est ainsi que, dans un dépôt, elles rechargent à la soudure autogène des coussinets de machines, elles rodent des soupapes de moteurs d’autorails, décalaminent des pistons, tarent des injecteurs, coulent des joints autoclaves.

Dans les fonderies, elles préparent des noyaux.

Dans un atelier, elles tournent des entretoises, réparent les triples valves, l’outillage à air, les chalumeaux.

Ailleurs, elles se sont adaptées parfaitement à l’entretien des organes du matériel électrique, qui comporte un grand nombre d’accessoires. C’est ainsi qu’un de nos grands dépôts utilise actuellement 53 femmes auxiliaires. Dans un atelier de banlieue, on en trouve 73 et certains de nos grands ateliers de province en emploient plus de 200.

La rapidité avec laquelle toutes se sont familiarisées avec leur tâche a surpris les agents de maistrance chargés de leur mise au courant. Le soin et la diligence dont elles font preuve dans leur travail sont, dans l’ensemble, également remarquables.

Leur intervention a dégagé un nombre correspondant d’hommes qui ont pu être affectés à des travaux plus durs ou nécessitant une connaissance plus profonde du métier.

 
NOTRE MÉTIER • 15 AVRIL 1940
Les Ateliers de la S.N.C.F. ont dû embaucher un certain nombre de femmes auxiliaires ; la rapidité avec laquelle elles se sont adaptées à leur tâche a surpris les agents de maîtrise chargés de leur mise au courant.

Édition du 27 avril 1940

LE TRAIN
« le plus vite du monde »
roule à 175 km à l'heure

AMSTERDAM, 26 Avril.

Un train Diesel qui va être mis en service bientôt a fait des essais hier, entre Zwolle et Amersfoort. I1 a pu atteindre, par moment, la vitesse de 178 kilomètres à l'heure. Il serait donc le train « le plus vite » du monde.

Le « Telegraaf » fait remarquer à ce sujet, que jusqu'ici les trains les plus rapides étaient, dans l'ordre : « Berlin-Hanovre », couvrant 259 kms à 133 à l'heure ; « Paris-Rouen », 140 kms à 118 à l'heure ; Kings-Cross-York Coronation », 162 kms à une moyenne de 110 à l'heure.

Mais, pour le pourcentage des vitesses supérieures à 100 kms à heure, la Hollande arrive au premier rang avec 4,55 % des kilomètres couverts.

La France arrive au second rang avec 3,15 %, la Belgique au troisième avec 1,26, l'Italie suit avec 1,2 % et l'Allemagne avec 1 %.

Le nouveau train essayé hier a 110 mètres de long. Il comporte cinq wagons et pèse 240 tonnes. Il est doté de trois moteurs « Maybach » de 650 chevaux chacun.

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